Elle est libre, Lala
Volet 1 – Enfance / adolescence
en résidence du 30 janvier au 3 février 2023
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De et avec Chantal De Mage
Collaboration artistique : Coline Serreau
Création musicale : Julien Rosa
Costumes : Philippe Varache
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La pièce
A 9 ans, Lala serait plutôt du genre Lolo, et à mettre des coups de boule pour gagner à la balle aux prisonniers. Alors quand elle a ses règles pour la première fois, elle est tout à coup projetée dans un monde où il faut qu’elle devienne une femme sans qu’elle y soit préparée pour le moins du monde. Dès lors, notre créature sauvage en construction, essaie de se conformer pour chercher la validation, mais plus elle cherche a être regardée, plus elle s’attire les fureurs de ses proches, profs etc…
Elle se lance alors dans une « guerre éclair » sans merci pour obtenir à tout prix «des médailles de meuf» ou alors un câlin de sa maman, mais cela ne marche pas et souvent Lala est forcée de constater son échec…
Cependant, Lala ne désespère jamais et retente le tout pour le tout, cherchant à tout prix à exister. Jusqu’à ce qu’elle comprenne que la « Blitzkrieg » qu’elle mène pour être aimée, n’est vouée qu’à sa propre perte et qu’il va bien falloir un jour qu’elle réussisse à se départir du regard des autres si elle veut prendre sa vie en main. À 17 ans, le théâtre qu’elle découvre en compagnie de Tom, lui fait prendre conscience que son corps est en fait « un outil de travail incroyable qui la rend libre et lui fait prendre tellement de plaisir ». Dès lors Lala affirme son désir d’exprimer son incommensurable soif de liberté : de corps, de parole et d’être.
L’aventure de Lala nous embarque dans une quête initiatique au cours de laquelle elle rencontre 17 personnages, tente de s’approprier son corps et sa liberté.
Note d’intention
L’histoire de Lala c’est aussi l’histoire d’un corps, celle d’une quête identitaire à la fois intime et universelle. De ses 9 à ses 20 ans, ce corps se raconte par tranches d’âge successives, dans ses hauts, ses bas, ses tabous et ses moments de solitude. Il se raconte aussi dans sa confrontation au cadre, aux limites aux règles et bien sûr au regard des autres avec des personnages tendres, parfois cruels, souvent drôles et dans des situations quotidiennes ou grotesques, ce qui donne un côté BD dynamique et coloré, et qui pousse aussi Lala à se dépasser.
Car c’est aussi là l’enjeu : parler des tabous qui marquent cette période de construction qu’est l’adolescence : la puberté, le sexe, l’anorexie- boulimie, les addictions… avec tact et humour à une période où on peut être isolé dans ses propres problématiques… Faire prendre du recul et de la distance pour se libérer. D’autant plus que Lala grandit, s’affirme, s’impose et les spectateurs assistent à la transformation d’une jeune femme à l’écoute de ses propres intuitions et de son désir de conquérir le monde.
« Elle est libre Lala » offre à voir ce corps morcelé qui se constitue progressivement, s’assemble bout à bout comme un puzzle pour former le tableau d’un paysage peuplé de possibles..