« Des oiseaux voraces et des oiseaux doux et tendres »
Adaptation et mise en scène de : Luciano Travaglino
Avec : Luciano Travaglino, Gaëtan Guérin, Jean-Pierre Leonardini, Karine Laleu, Gatienne Engélibert et René Hernandez
« Uccellacci e Uccellini » c’est une fable, comme celles du grec Esope, du latin Phèdre ou du français La Fontaine.
Les personnages ont une vocation allégorique.
Qui sont-ils ?
Un père et son fils.
Ils représentent la plus simple humanité habillée d’ingénuité. Ils errent dans la banlieue et la campagne romaines.
Un corbeau bavard, venu du « pays de l’idéologie », les accompagne. Il est marxiste. Il ne pleure pas sur la mort de ses convictions mais uniquement sur lui-même. Pasolini l’a plus précisément défini comme « un intellectuel de gauche après la mort de Palmiro Togliatti » (1893-1964, dirigeant historique du Parti communiste italien qui, en 1956, opta résolument pour la déstalinisation). Père et fils sont soudain transportés, on pourrait dire téléportés, au XIIIème siècle, auprès de Saint-François d’Assise. Ils se mettent alors à révéler la parole de l’Evangile aux faucons (Uccellacci) et aux moineaux (Uccellini).
C’est que dans le monde, il y a les gros et les petits, les innocents et les bavards.
Qui mange qui ?
La quête du père et du fils s’achève sur un échec.
Revenus à leur point de départ, ils bouffent le corbeau idéologue.